Le Nouveau Monde qu'ils disaient... Benalla c'est pour toi !

Ah le Nouveau Monde... Pendant toute la campagne Présidentielle (et même après), c'était devenu un élément de langage, un tic verbal. Les pro-Macron et les médias (pléonasme) n'avaient que cette expression à la bouche. On allait voir ce que l'on allait voir. Fini les passe-droits, les pratiques obscures, l'heure était à la transparence et à la Vérité vraie (comme disaient les Inconnues dans un sketch culte sur la politique et le rapport à la Vérité). 

Mais voilà, une fois l'euphorie (et la manipulation) passées, que reste-t-il ? Des députés mordeurs, frappeurs, agresseurs, tricheurs, menteurs, escrocs, blanchis soit par prescription (contestable en droit car les actes ayant été dissimulés, la prescription devrait courir au moment de la révélation et non de l'acte) soit par classement sans suite par une justice des plus clémentes.

Mais, plus grave encore avec l'affaire Benalla. On apprend, tour à tour, que le Conseiller auprès d'Emmanuel Macron, a usurpé une fonction de policier, avait en sa possession du matériel de policier, a agressé (en récidive) plusieurs personnes, était accompagné dans ses méfaits, a été sanctionné de  jours d'arrêt dont on nous dit qu'ils sont sans solde mais dont le droit stipule que c'est impossible sans suivre une procédure qui n'a visiblement pas été suivie, et que non seulement on a pas signalé les faits à la Justice (contrairement à l'obligation de droit) mais que des policiers ont été envoyés pour faire disparaître les vidéos de surveillance ! Tous ces éléments sont, désormais sur la place publique et, à l'étranger, le Préfet et le Ministre de l'Intérieur auraient déjà sauté (ils savaient mais n'ont pas réagit en droit)... Et bien là, en France, en Macronie, tout va bien ! Il faut la menace d'une motion de censure pour obliger le Ministre de l'Intérieur à venir devant les députés (pour venir servir la soupe froide de la langue de bois). 

Ah, le Nouveau Monde, il n'y a pas à dire, je préférais l'Ancien sous Nicolas Sarkozy ou même sous François Hollande où le permis de port d'arme avait été refusé à Benalla qui, depuis Macron, l'a obtenu !