Ce que révèle l'Affaire Mila sur la France de 2020

Mila, jeune fille de 16 ans, se fait lourdement draguer sur un réseau social, elle éconduit le mec qui y revient et l'insulte, la taxant, au passage de racisme car elle n'a pas succombé à son charme canaille et à son odeur de sable chaud aux senteurs exotiques. Problème pour lui, la jeune fille est lesbienne (et donc, mon gars c'est no way) mais, en plus, elle a le mauvais goût de ne pas baisser les yeux et rejetant TOUTES les religions, elle fait preuve de son athéisme radical et assumé en insultant, non pas les croyants, mais la religion derrière laquelle le haineux se drape pour justifier le fait d'être éconduit par une jeune fille avec laquelle il n'a aucune chance de conclure. 

De là, la machine est enclenchée, insultes sur la jeune fille, menaces de mort, divulgation de ses coordonnées et de celles de son lieu de scolarisation, reprises par les médias en boucle, impossibilité de retourner à son établissement pour ses études car l'Education Nationale ne peut garantir la liberté d'étudier et d'expression de ses élèves, encore moins leur sécurité.

Puis la reprise politique, à coups de récupérations faciles ou de propos abscons comme ceux de la Ministre de la Justice qui en vient même à sous-entendre que le fait de blasphémer serait criminel. Le CFCM balance gentiment qu'elle 'la bien cherché. Les associations féministes se taisent alléguant qu'elles ont trop de travail pour s'intéresser au cas d'une jeune fille menacée de mort. Ségolène Royal explique doctement que la gamine ferait mieux de se taire et de laisser parler les grandes personnes alors que quelques jours avant elle était en pâmoison devant les délires apocalyptiques et grotesques de Greta Thunberg.

La Justice s'en mêle en ouvrant une enquête pour incitation à la haine raciale contre la jeune fille qui a osé critiquer l'Islam mais cette même justice était bien silencieuse quand un humoriste de gauche blasphémait sur le plateau d'une radio d'Etat il est vrai que c'était contre la religion catholique qui elle tend l'autre joue.

Rajoutons à cela le silence d'Emmanuel Macron pourtant si prompt à s'exprimer sur tout et n'importe quoi et voilà le cocktail révélateur d'une société. 

En France, en 2020, tu peux menacer de mort une jeune fille sur les réseaux sociaux, tu prends peu de risques, mais insulte la religion d'Allah et là tu es mal barré. 

En France, en 2020, tu peux louer une jeune fille pour son courage écologique (même si elle arrête les études pour faire le tour du monde en bateau et dire que quand il fait chaud, la neige ça fond) mais si une jeune fille n'est pas religieusement correcte en face de l'Islam, tu dois lui cracher dessus et en meute. 

En France, en 2020, tu as le droit d'être laïc sauf si la laïcité s'oppose à l'Islam parce que là, c'est du racisme.

Alors, en France, en 2020, vous ne me verrez pas écrire #JeSuisMila, mais vous me verrez défendre son droit à la liberté d'expression, à la liberté de pensée, à la possibilité pour chacun d'être agnostique, athée, laïcard sans que cela entraîne, contre lui, des menaces de mort et une complaisance d'Etat envers ceux qui placent la religion, et pourquoi pas la charia au-dessus des lois de la République.